allez! une tite colère pour agrémenter l'après-midi ;-)

Il reste un dernier point de peau.
Un point, un seul point de chair encore vivante.
C’est ce point qui est mon but.
Quoi qu’il arrive cette chair ne doit pas être reconnaissable. Et je vais taper, taper pour l’attendrir.
Ouvrir les pores à tout jamais pour que d’un souffle, une respiration toute la saloperie sorte de toi.
Ordure.
C’est encore trop bon, trop chaud.
Que faudra t-il pour que je me libère ?
Ta mort ne serait pas suffisante. Je voudrais que tu n’aie jamais existé.
Je voudrais que tu aie crevé avant de naître.
Et ta non existence aurait entrainé celle de ma colère.
Tu sais ce que c’est la colère ? Celle qui étrangle, qui agresse l’agresseur, qui terrifie même l’orage.
Moi tu peux dire que tu m’a élevé comme un soldat mon père.
Lavage de cerveau et lavage de corps.
Crève charogne sont mes mots d’amour.
La main qui tabasse est mon geste tendre et aujourd’hui je massacre.
Je massacre des légions de massacreurs, des légions de démons.
Le bien, le mal tout ca n’est pas grand-chose. Tout brûle dans l’enfer de ton amour.
Tu m’a élevé comme un soldat mon père, mon soldat de père.
Pas de demi mesure avec toi.
Ce qui est en chemin de ta guerre est expédié manu militari.
Tu n’avais pas encore rencontré ton ennemi
Toi le général de la merde écrasée, l’auto-rise de l’autoritarisme.
Toi qui sais tout, connais tout et ne voit rien.
Toi le roi fort meurtri laissé sans forces.
Toi à qui il reste encore un bout de cœur vivant
J’ai beau chercher tout au fond de moi ce qui reste d’humanité je n’en ai plus.
Plus pour toi.
C’est pour ca que j’ai pris ta chair. Mécanique puissante de la colère ces coups qui applatissent, attendrissent, je te les rends un par un avec autant de précision et d’amour que tu m’en as donné à moi.
Il faudrait que je ne vois plus tes yeux. Il faudrait qu’ils disparaissent enfin. Il faudrait que tes yeux pleurent pour laver ma haine.
Mon géant général de père. Engeance de haine et qui saigne sur tous son infoutue existence.
Toi le Spère-me, tu la ferme maintenant ta bouche arrachée qui coulait des bordées d’injures.
Toi, il reste un bout de chair encore
Et je vais en terminer avec toi Chair Père
Et quand la terre t’aura absorbé, qu’elle aura bu ton sang et rendu tes os à la poussière
Alors je déciderai ce que je ferai de moi le petit soldat.
Si ce sang qui coule sur mes mains et qui n’est pas le mien, si ce sang mêlé il me faudra le putréfier aussi.
Si d’aventure l’Histoire doit s’arrêter là.

Vous m'excusez hein?

Fallait que je l'envoie quelque part

Sig, si tu veux le mettre à la poub, je ne t'en voudrai pas

T'as bien fait Claudia...

Amitiés

Suite et fin...

Une bête affamée est entrée dans ma tête

Dévorant tout sur son passage

Et moi qui aujourd’hui me nourrit de ta chair je te dis tu ne t’en relèveras pas

Le lieu où tu finiras sera maudit

Mais toi, toi tu ne maudiras plus personne je te le garantis

Cher Général le bras que tu m’a rendu meurtrier. Cassé.

Cassé de tomber et retomber sans cesse sur ta bouche

Cassé de me protéger

Fier et désespéré de se dresser vengeur

A toi qui m’a faite telle que je suis, je vais donner le goût de la mort

Tu vas pouvoir apprécier cette saveur de laquelle tu m’a nourrie

Car tu m’aimais profondément mon père

De cela je suis convaincu moi le petit soldat

Tu m’aimais à m’en faire mourir, à me dresser à ton image

A cette image qui hante mes cauchemars comme autant d’un démon planté dans mon âme

Mais qu’espérais tu donc ?

Que croyais tu donc éjaculer ?

La bête pense

La bête parle

La bête se nourrit de ta haine

Et la bête frappe

Affamée.

La bête n’est pas celle que tu crois tendre et doux géniteur

Plus rien ne sera bien simple pour toi à présent

C’est étrange ce dernier instant qui dure

Dure, dure et dure aussi dur que ton poing

Aussi dur que ta ceinture ou que tes mains autour de mon cou

Pauvre idiotie du Père

Mon Père. Mon pauvre Père

Qui est devenu mon Pair à présent

Père de joie qui m’as faite Pair de haine

Et je te hais d’autant plus pour cela

Que ma haine restera plantée en moi comme la bête salope que tu as dégorgée

C’est planter mes yeux dans les tiens profondément pour que tu saches

Que tu saches que c’est bien moi qui te tue aujourd’hui

Que tu n’oublie jamais cette marque d’amour que je t’offre aujourd’hui

Toute féminine et tendre

Et acide des fumeroles de la haine

De ton visage tordu maintenant naissent tes rictus passés

Si excités de cette violence que tu laissais s’exprimer dans ma chair

C’est d’une main écorchée que je t’abîme papa.

C’est de ta peau que je vais me servir pour greffer sur la mienne une nouvelle vie

Quelle ironie !

Toi qui m’a donné la vie par hasard, toi qui a tant fait pour me supprimer de ton destin

Ce qu’il en restera quand j’en aurai fini avec toi

C’est la brûlure de ta chair déchirée

L’odeur fade de la tripaille ordurière

Les délices de l’air qui manque à ta gorge

Fais ton testament mon père à la fesse charnue, aux cuisses musclées,

au large plastron qui te servait à jouer au coq, aux bras poilus

Il reste sur ma peau des traces de toi mon Général

La marque de l’autorité, la marque du puissant

Qui pue encore des effluves écœurants de tes injures.

C’est toi l’injure !

Je te dois bien ca géniteur, je ne peux pas te le refuser à toi

Qui a tant joui de furia et de crasse gaieté

Mon père cet immonde imparfait, c’est ton passé que je suis en train de conjuguer à l’odeur de la pisse que tu as versée sur moi

Et ce que j’ai bu de ce liquide jaune de l’amour

Est parfaitement similaire à ce que je dégueule de toi aujourd’hui.

Mon pauvre, mon immonde Père

Puisse tu crever étranglé par ta propre haine

Je voudrais t’accompagner dans ta mort

Te voir poursuivre ce chemin où tu vas te trouver face à toi

Ce seront tes propres démons qui vont te sauter à la gueule

S’accrocher à ta face et la broyer

Et tu vas pleurer, hurler, supplier

Le vide et l’espoir immense d’un pardon ou d’une rédemption

Il n’existe ni pardon ni rédemption dans l’enfer que tu vas embrasser

Cet enfer dans lequel tu m’a jetée sans pitié ne reflètera rien d’autre que toi mon Père.

Et ce que tu y percevras de ta propre splendeur

Tu le porteras pour l’éternité.

Conclusion: quand mon cher papa va recevoir cette lettre...il fera comme il a toujours fait. Il s'en foutra royalement.
Ainsi va la vie

Je t'ai lu Claudia.

Zoé

C'est gentil

Voilà, il a lu et la conclusion est bien celle que j'attendais:

Tu ne comprends pas les principes d'éducation élémentaires et tu ne saisis pas tous les sacrifices que nous avons fait pour toi. Tu n'es qu'une ingrate.

Bien sûr papa, le monde entier reconnait comme principe d'éducation élémentaire le fait de pisser sur son enfant!


L'avantage c'est que moi j'avance.


Mathilde si toutefois tu passe par ici, c'est un peu ce que j'essayais bien maladroitement de te faire saisir quand je te disais que nous n'avions pas tous eu une éducation qui nous permette de ne pas en passer par un psy.

Enfin il y en a bien qui essaient comme mon père mais ils se retrouvent avec de drôles de principes d'éducation élémentaires
Alors moi vois tu, je passe par la planète psy, et ma gamine lorsqu'elle sera grande se rendra peut être sur des forums sans vraiment comprendre pourquoi d'aucuns passent par ce chemin si difficile parfois de la psy. Et alors j'aurai la joie de faire le constat que je ne lui ai rien transmis de la hargne familiale.
En attendant j'y retrouve ma dignité.
Enfn je crois

Claudia

Il n'y a pas de "poubelle" dans l'inconscient,mais des écuries d'Augias!
Je vois que tu es en train de les nettoyer!
C'est par la qu'il faut en passer pour beaucoup.
Mais au bout......

Amitiés

Sigmund

Claudia, je t'embrasse très fort

Chic! un bisoo
Ca valait la peine d'envoyer ce texte pour avoir vos mots de réconfort à tous

Maarci

Bon.
Maintenant que vous avez pu saisir ce fut mon père, je vais demander à tous ceux qui le voudront bien de me consacrer un peu de temps.

J'aimerais organiser l'enterrement de mon père (symbolique bien entendu mais c'est un enterrement quand même) et je voudrais le faire ici même où j'ai déposé sa dé-pouille.

Alors je ne sais pas trop comment on peut organiser cela et si vous êtes d'accord peut être aurez vous des idées.

Sigmund, au terme de cet enterrement j'aimerais que tu joue les fossoyeurs en supprimant la discussion si tu veux bien.

Qu'en pensez vous tous?

Claudia


On n'enterre pas quelqu'un de vivant! (même s'il fut sordide et abject!)
C'est à l'intérieur de toi qu'il faut détruire l'image négative de ce géniteur..
Et puis tu sais la haine est quelque part auto destructrice, je ne pense pas que tu veuilles lui faire ce cadeau?
Et il y a quelque chose de plus fort que toutes les haines (qui ne sont que des peurs!)
Tu le sais aussi bien que moi
Voila ce que je voulais te dire pour ce soir

Bises


Sigmund

Et de quoi donc croyais tu que je voulais parler en termes d'enterrement si ce n'est cette image négative?
Et que crois tu donc que soit ma demande Sig?
Quoi que je fasse j'en passe par la pratique artistique, que ce soit l'écriture, la peinture, le théâtre.

Artistiquement causant on appelle ca une performance.
Même quand elle est maigre.

Mais bon...je comprends bien que ce soit genant alors pas grave on en parle plus.

Tout compte fait ce ne serait pas une mauvaise idée de l'enterrer vivant...

La haine est auto-destructrice, mais la colère est saine... Il faut juste faire attention de ne pas se laisser déborder...

Je ne sais pas, Claudia, une poupée avec des épingles peut-être ?

Bises

Pour en finir avec la haine (et Sigmund )
Ben écoute Sig, si je me laissais déborder...je dirais oui aux deux ou trois types que je connais et qui m'ont proposé d'aller faire sa connaissance accompagnés de leur batte de baseball.
MAIS CE N'EST PAS LE CAS!
(bien que l'envie ne m'en manque pas )
Contrairement à mon (bip!) père je dispose (fort heureusement ) de moyens divers et variés pour gérer mes colères. Dont mon psy (qui s'en prends plein la gueule en ce moment le pôvre )
Dans ces moyens ne sont pas compris tout ce qui est de l'ordre de: faire mal aux autres!!!
Même que du coup c'est plus long et difficile
et même qu'il y a des moments ou c'est CARREMENT TRES DIFFICILE
Mais alors vraiment difficile.
Maintenant je suis quelqu'un de relativement raisonnable mais qui a vraiment besoin d'évacuer un peu là, tout de suite, maintenant
Parce que je vais exploser
Alors bon....j'ai demandé à mon GP (Gentil Psycha ) des séances supplémentaires et j'ai vraiment organisé un enterrement symbolique.
Il semble que ca ne suffise pas.
Alors que faire d'autre dans ces cas là que faire appel à ses amis réels et/ou virtuels?
A l'AIDEUUUUUUH ?

Je crois que je vais essayer la poupée avec des épingles (merci Colibri ) et si l'un d'entre vous connait un sort genre "super endoloris" à y ajouter je ne suis pas contre...

Et je suis bien consciente que là je sors très légèrement de mes attitudes habituelles et que ca a de quoi dérouter un peu... mais faut pas déconner! il y a des moments où j'ai le DROIT d'être en colère et SURTOUT quand je ne m'en prends pas directement à mon rambo de père.
(même si l'envie me talonne)

Scrongneu gneu!

tu peux le dessiner sur un papier et brûler le papier .... ça se fait chez les béhavoristes !

Hé Claudia!

Tu as aussi son effigie en cire ...avec des petites aiguilles,bien plantées!!si si.!
Autrement je te suggére, bien plus à la mode de "cramer sa caisse" comme ils disent..!
Ou un p'tit cocktail "Molotov.."
Bon je deconne ..mais je vais me plaindre au moderateur!

Formule de politesse

Sigmund

oui, bien sûr.

Ben oui hein!

Je suis désolée Sig, je me sens vraiment perdue et ballottée en ce moment. De nombreux mouvements de fond me perturbent et c'est très fort.

Alors je suppose que si je m'autorise ma tite colère ici c'est parce que je sais discerner que vous m'aimez tous suffisamment pour me respecter dans cette colère aussi.
La preuve: votre patience et votre humour à tous et puis un vrai + que j'ai recu par mail.

Je sais bien qu'il n'y a qu'en moi que ca pourra se régler mais croyez bien que vos efforts me soutiennent réellement.

Claudia
Si j'ai crée ce forum c'est bien dans l'intention qu'il ne soit pas que virtuel,artificiel, poudre aux yeux et qu'il y régne une réelle amitié entre nous .
Et même l'humour y a sa place et j'y tiens...
Alors nous sommes avec toi !

Et cette chanson de Brel "Non jeff t'es pas tout seul..."


Sigmund

Quand j'étais en vacances en Ecosse, le fils d'une amie m'a expliqué que dans son village il y avait une colline, et que les jours de grand vent on y trouvait souvent un ou une villageoise qui allait gueuler sa colère, sa haine, son amour, sans qu'on puisse les entendre

Y a pas ça près de chez toi, Claudia ?

Gros bisous

Je crois vraiment que ce sont tes idées les meilleures Colibri
Surtout qu'en d'ssous se cache un grand coeur! Mais je vous ai tous bien lu!

Alors donc, je suis allée sur une colline, face à la mer, et là (mais je me suis débrouillée pour qu'on m'entende - ah oui, c'est une vieille habitude )
là, disais-je, j'ai hurlé ma peine en piquant mon cher papa modelé dans une poupée en cire avec de cheveux en poil de cul dans laquelle j'ai planté des épingles...
A la fin je l'ai brûlée mais comme la cire ca coule partout je me suis quand même retrouvée un peu salie de la fin de ce cochon ambulant.

Alors j'ai pris un kleenex et nettoyé le tout en râlant parce que bien sûr j'ajoutais juste des peluches du mouchoir et n'ôtait rien. J'ai piqué une colère et tant que j'y étais j'ai ajouté le kleenex à la cire de mon père que j'ai enfoncés dans le sol en sautant d'ssus jusqu'à ce qu'il se retrouve (bé vu que la terre est sèche...) environ à 3 mm en dessous.

Après ca j'étais assez défoulée.

Oui mais quoi...je n'ai toujours pas pleuré.