Une grande dame...(pour Zoé)

"L’enfant prétendu débile est doué d’une parole qui attend d’être entendue »

Née en Belgique à Courtrai, d’un père diplomate hollandais et d’une mère belge.
Elle fait des études de criminologie et entreprend une analyse avec Maurice Dugautiez (analysé par Freud et fondateur de l’institut de psychanalyse en Belgique !)
En 1949 elle arrive à Paris, rencontre F Dolto et épouse Octave Mannoni, puis fait un contrôle et une analyse avec Lacan.
Elle travaille avec des enfants débiles, psychotiques, rejetés pour la plupart…
Elle écrit de nombreux ouvrages en faveur d’une écoute analytique des symptômes de l’enfant. (L’enfant arriéré et sa mère !)
En 1982 elle fonde avec son mari, le centre de formation et de recherches psychanalytiques pour l’enfance et qui donnera l’école de Bonneuil, mondialement connue.
A la fin de sa vie, elle écrira ;
« L’analyse est une pratique, ses forces vives se trouvent du côté des poètes et des gens de terrain au contact de la misère » (n’est-ce pas chère Zoé !)
Elle nous a quitté en 1998, après avoir brûlé sa vie à essayer de comprendre et de soulager la souffrance des enfants malades.
Sa pratique était celle de la psychanalyse du cœur, et de l’écoute, celle que j’aime, loin des ratiocineurs et autres théoriciens…..
Et des médiocres.
Son nom : Maud Mannoni
C’était une grande dame.
Comme toi Zoé

Amitié

Sigmund

Ah j'ai oublié ..!

Et des crétins!

Sigmund

Cher Sigmund,

Merci pour ce message, pour ce partage et tes bons mots à mon égard. Je ne connaissais pas Maud Manoni. J'aime ce qu'elle a écrit, bien sur.

Ceux avec lesquels j'ai travaillé et que je travaille encore étaient et sont d'intelligence diverses : de la déficience à la douance, de l'autisme à haut niveau à la psychose et tous ces syndomes...Mais quelle importance ?

Chacun a sa propre histoire, ses passions, ses désirs, ses talents, et surtout porte un prénom, combien plus important que le diagnostic... combien plus important que le délire du moment, que ces particularités à percevoir tout simplement "autrement" une même réalité qui revet de toute manière autant de visage qu'il y en a pour la regarder...

Paradoxalement, là où se trouve la souffrance, se trouve aussi de grande force, des élans de vie, la Joie et l'Émerveillement. Tout cela émerge quand on se donne du temps. Parfois le temps de ne rien faire du tout et d'attendre, sans attendre...

La psychanalyse ouvre toutes ces portes si on lui permet d'ouvrir notre coeur pas seulement notre esprit. Mais elle demeure un moyen...un outil. Mais quel bel outil. L'Écoute neutre et bienveillante, bien plus difficile à s'accorder qu'à accorder aux autres, à mon humble avis!

Et oui..........la poésie, toujours et encore............et la musique aussi. J'ai fait le plein aujourd'hui : retrouver Léonard Cohen, Shawn Philips, Cats Steven, Brel, Mes aieux, Brassens.

Amitiés, Zoé du Québec