LA GAZETTE DU VILLAGE N0 4
Un dernier « clin d’œil… »
Loin des intellos et autres chiants, je décidai d’aller à la rencontre d’une villageoise que l’on m’avait décrite « superbe » !
La belle, la magnifique, la mythique, la merveilleuse « Birdy.. »
Enfin … interviewer une créature de rêve … un plus dans ce métier difficile. Et puis je ne suis pas de bois ! Je ne suis pas de bois ! Je ne m’appelle pas Pinocchio !
Je filai à la mairie. Les secrétaires étaient fort courroucées, car le « bonobo » de M. Le Maire s’était « oublié » sur les dossiers, dont celui le plus épais et le plus confidentiel qui concernait les post effacés des mauvais villageois !
Les déjections de cette sale bête nous obligent à refaire tout le dossier et il y en a pour 1 mois, vitupéraient elles !
Je demandai l’adresse de Birdy. « Elle demeure, pour l’instant, pas loin de l’hôtel des impôts, à la « rue du quai » me répondirent elles, en rigolant !
Je m’y rendis. Un terrain vague, envahi de débris, de détritus, de reliefs de toutes sortes avec, au fond, une vielle roulotte (qu’elle avait rachetée à Archi… la veille de son dernier jour !) ah !! …Chère Archi…
Pas de sonnette ! J’appelle.
« Y’a quelqu’un ? » Une voix, rauque, me répond «pour les pompiers j’ai déjà donné ! ».
C’est pour la gazette, Mme Birdy ,
Ca va ! Ça va ! Bon, j’arrive, y’a pas le feu !
La porte de la caravane s’entrouvrit et là je vis apparaître une femme, genre « pot à tabac » qui portait des chaussettes de laine qui montaient jusqu’aux genoux, affublée d’une minijupe des années 60, carrément obèse. (Pardon une surcharge pondérale !) des lunettes style sécurité sociale..
Un plaisir !
Ne restez pas là ! Lança-t-elle. Entrez, asseyez vous et ne faites pas attention au ménage !
Je pris place sur un cageot à légumes…alors comme ça vous êtes dans la presse ?
Euh oui dis je…
Ca rapporte ça ?
Bof !
Mon regard fut attiré par une photo jaunie, collée avec du « scotch », une créature de rêve, quelque chose entre Sharon Stone et Monica Belucci et… comme un air de « ressemblance » …
C’est votre sœur demandais je ? Elle me regarda, interloquée.
Là ? Mais non, c’est moi. Juste avant mon contrôle fiscal…
Je faillis tomber à la renverse…
Juchée sur 2 pneus de camion, elle me regarda «ben quoi, c’est juste avant que je somatise…» mais je suis suivie, poursuivit elle…j’en suis à mon douzième psy.
Ils vous ont rattrapée,… ! me risquais je et ça va mieux ?
Non mais maintenant je m’en fous !!
Leur chimie « rien à cirer me dit elle ! » en tirant sur une ‘boyard’ (cigarette des marins !)
A ce propos M’sieur Sigmund j’peux vous dire queq’chose, mais motus !
Promis je serais muet comme une tombe …
Ben, me dit elle, en baissant la voix, y’en a un de « psy » qui m’a balancé la louche à l’économat et l’autre paluche à la laiterie. Je n’ai dû mon salut qu’en sautant par la fenêtre !
Avec son pied, elle tira, d’en dessous d’une table bancale et crasseuse, un casier à bouteilles (un 12 trous, comme on dit !). Elle extirpa un litre de « geveor’ ». Maintenant je carbure à ça et cet hiver j’ai pas eu besoin de chauffage ! me dit elle en rigolant !
« J’vous sers un p’tit gorgeon ? » non merci bien, je suis un peu embarrassé en ce moment !
Oui c’est vrai qu’avec toutes les saloperies qu’on bouffe !
Moi aussi je suis un peu patraque, j’ai diminué ma dose, j’en bois plus que 6 litres par jour ! me répondit elle ;
Mais j’ai abandonné le ‘Prefontaine ‘ rapport qu’il me collait des lourdeurs ! à cause que j’ai des varices… !
Dites moi M. Sigmund dans la presse vous avez entendu parler de M. Lazarette.. ?
Euh, Vous voulez dire Lazareff !
Oui, un grand patron ! (France soir !) Vous l’avez connu ? Oui, je le battais régulièrement à la crapette et au nain jaune !
Est-ce que vous ne pourriez pas me pistonner pour avoir la « une » de Paris Match ?
Elle me lança un regard délicieux. J’suis encore pas mal. Vous savez … quelques kilos en moins et promis je me mets à la limonade !
Je vous promets de voir ça !
Sigmund, j’aime beaucoup votre humour…et j’en ai aussi, puis- je me risquer ?
Bien sur, acquiesçais-je !
Si vous passez par le forum psycho clinique dites à Psy shaddok (ils pompaient, ils pompaient…) d’arrêter de faire le Jacques..
Ha … ha … ha !! elle est bonne !
Et l’on se mit à ricaner, comme 2 bossus, jusqu'à ce qu’elle attrape une quinte de toux, interminable, les yeux révulsés, rouge comme une écrevisse, qui me fit trembler !
La main sur mon portable je m’apprêtais à appeler le SAMU quand elle se calma !
« Restez M. Sigmund, ce soir je suis seule, ça vous dirait une soirée « cassoulet » en boite, mais il est bon ! savez vous, ou si vous préférez, une escalope à la salade…. ?!
Merci c’est gentil …une autre fois !
Au plaisir Chère Birdy !
Au revoir et portez vous bien
Sigmund