Elvis forever
Parce qu’un ami journaliste m’avait susurré « si tu vas aux States, vas voir Elvis, c’est super », à moi qui étais plutôt tendance Brel, Ferrat, Ferré ou Brassens… Presley, bof !
Avec mon épouse, nous nous retrouvâmes quand même un soir, à Las Vegas, à l’entrée du Caesar’s Palace, noyés dans une foule de gens gais, alors que s’affichait en lettres immenses « ELVIS THE KING » et ce n’était pas « in the ghetto ! »
Je m’interrogeais sur le temps qu’on allait mettre pour entrer, preuve que je ne connaissais rien aux Américains, car s’ils sont nuls pour les guerres débiles, peu de temps plus tard nous étions placés…
Enfin, le pied, heu…plutôt les jambes, marre du Palais des sports à Paris ! mes aises, climatisation, pas trop loin de la scène, des lumières partout et une charmante voisine blonde à souhait, robe de soirée, et sac assorti qui me jette un œil…(si, si, je les attire !) frisottant !
Si ce n’était que la « Marylin Monroé de comptoir fût flanquée d’un gros lard atrabilaire, complètement dématérialisé, mon bonheur était total.
Enfin Elvis apparut, explosion d’applaudissements, tout le monde debout, il tapota son micro et lança « thank you, thank you very much » et puis sur la musique d’ainsi parlait Zarathoustra la mythique « That’s all right, Mama » et les rocks suivirent. Et puis l’Elvis sentimental que j’aime : Loving you, love my tender, don’t, et les autres…
Pas de doute ce chanteur avait un magnétisme, une aura, quelque chose de plus !
Inoubliable cet « american trilogy » repris en chœur, et debout par des milliers de fan, même moi qui suis quelque peu anti amerloque !
Je dois l’avouer ce type m’a transporté (bien qu’il ne m’ait pas même regardé une seule fois !) après la « standing ovation » ce fut la fin, j’abandonnais ma « bimbo » d’occase et son ectoplasme, la tête pleine de sons, de couleurs, de lumières.
Dans la nuit moite nous regagnâmes notre hôtel dans ce degueulasse Vegas disproportionné pour nous petits frenchies.
Elvis, beau mec, adulé, richissime, un peu extravagant, généreux…et naïf !
Mais la voix d’Elvis, sa voix !
Quand même…
Sigmund