Les mauvais usages de la méditation.
Citons quelques exemples de méditation, Bouddhiste ou autres qui n’aboutissent pas forcement au nirvana, ou à l’extase.
Un sujet timide, introverti, cultivera solitairement un moi soigneusement protégé d’autrui.
Un autre, idéaliste, au surmoi rigide, y trouvera une occasion d’écraser ses désirs et de l’imposer, avec encore meilleure conscience, un ascétisme farouche.
Un obsessionnel perfectionniste transformera le champ de conscience en champs de bataille et verra la preuve de son indignité dans son échec à contrôler ses pensées.
A l’inverse, un sujet narcissique s’épanouira dans la culture grandiose de ses qualités et développera une arrogance caractérielle égocentrique assez insupportable pour son entourage.
Cette forme de « maladie du Zen » n’est pas rare d’où le nécessité d’un Maître vigilant …
Dans une perspective réductrice on assimile un état mystique à un état pathologique, et pour Alexander le psychanalyste le Bouddha était….schizophrène !
Naturellement, la méditation rassemble des fantasmes pré-egoïques et des visions trans-égoïques, des jouissances infantiles ainsi que des jubilations libératoires,il y a lieu de les discriminer, tout en considérant la méditation pour ce qu’elle est : un processus de développement puis de transcendance du moi .
Alors la méditation : Thérapie, mouvement philosophique, sublimation de la libido, recherche des archétypes ?
Quand à la Sagesse…
Amitiés
Sigmund