Bon anniversaire, Cher Dr Freud Il y a 150 ans vous arriviez en ce monde.
Qui aurait pu penser que s’il y avait un avant JC et un après JC, il y aurait aussi un avant Freud et un après Freud ?
Bienvenue sur ce forum qui est bien modestement le vôtre.
Pourquoi ne fûtes vous pas, avec votre formidable intelligence, un financier, un homme d’affaire, un banquier ou un politicien ?
A cause de la souffrance n’est ce pas ! La vôtre bien sûr, mais aussi celle de vos semblables.
Et de Charcot à la Salpetrière jusqu’à la Bergasse de Vienne, vous ne cesserez de vous appliquer à tenter de comprendre la misère mentale et les maladies « psychiques » qu’elle engendre.
Vous avez avalé votre cursus universitaire comme les champions cyclistes grimpent un col « hors catégorie » et vous êtes devenu un brillant neuro-psychiatre !
Et quel talent d’écrivain, dont vous nous avez fait don afin que l’on puisse suivre tous vos travaux ! (Un plaisir de vous lire !)
Avec Jung, votre fils perfide, en rendant visite aux Américains, c’est bien la peste que vous apportiez, mais ce pays dont la devise est « time is money » n’était pas votre tasse de thé ! (Vous avez échappé au coca cola !)
Le temps, le vrai et le seul, pour vous était dans l’inconscient, « pierre de Rosette » de votre génie, et vous l’avez traqué toute votre vie
Certes vous n’étiez pas non plus un parangon de perfection, figé et de marbre, pas insensible aux femmes superbes et ô combien intelligentes… Ah ! Lou Andréa Salomé …
Mais vous aimiez aussi, par-dessus tout, votre « Princesse », votre Martha et la famille que vous aviez créée, avec elle !
Le destin ne vous a pas épargné et vous souffrirez de la disparition de votre chère fille Sophie, ainsi que beaucoup de membres de votre famille, exterminés dans les camps de la mort !
Et ce cancer de la mâchoire qui vous fera souffrir pendant 16 ans !
Nonobstant la difficulté de votre immense tâche, vous aviez aussi le sens de l’humour.
Quand en 1933 à l’avènement du nazisme, pendant l’autodafé, Otto Rank vint vous dire « Maître, ils brûlent vos livres », vous lui avez répondu « Ha ! ils ont fait des progrès. Au Moyen Age, c’est moi qu’ils auraient brûlé ».
A un journaliste qui vous posait la question « Herr doctor, quel est à votre avis le plus grand progrès de l’humanité ? ». Après l’avoir regardé en souriant, vous lui avez répondu « Hé bien, chez les primitifs, ils s’exterminaient à coup de massues, maintenant ils en sont à s’insulter ! Nous avons toutes les raisons d’être optimistes ! ».
Vous aviez bousculé le bon ordre établi, mis un grand coup de pied dans la fourmilière du bien pensant et des idées reçues…
Si vous reveniez, et que je vous pose cette question : « Que pensez-vous de l’inflation des psys de tous bords ? ». « Qu’ils commencent par se soigner eux-mêmes, avant de s’occuper des autres », répondriez vous, légèrement agacé ! (Mais il en reste de magnifiques !)
En allant m’allonger sur votre divan (tous les divans où souffle votre esprit sont le vôtre !) j’ignorais que j’allais emprunter le chemin le moins fréquenté.
Vous ne m’avez pas « normalisé », je ne l’étais déjà que trop, vous m’avez poussé à me remettre en question, à assumer ma différence et surtout à la vivre, en me rendant l’espoir.
Homme du siècle des lumières où l’être et la parole vraie étaient la règle, votre « totem et tabou » se sont transformés depuis longtemps en primat du fric et du paupérisme galopant.
Quant à votre vision de l’humanité…comment ne pas dire aujourd’hui qu’elle était, heu, prophétique !
Vous êtes au Panthéon des hommes que j’admire et il y en a peu.
Et parce qu’il n’y avait qu’un seul Sigmund, diminutif de Sigismund, génial savant (pseudo que je vous ai usurpé par admiration et respect) je ne signerai pas ce post.
Pour moi et tant pis si beaucoup ne vous ont pas compris, je tenais du fond du cœur à vous souhaiter un
Bon Anniversaire Cher Monsieur Freud et merci.